Il y a vingt ans, personne n’aurait parié que l’adhésion de la Pologne à l’Union européenne serait qualifiée de grand succès pour le pays et pour l’Europe. On s’inquiétait du manque de réformes, de l’économie anémique, du taux de chômage élevé et de cette main-d’œuvre bon marché qui risquait d’envahir le marché du travail dans les pays occidentaux.
La Pologne a rejoint l’Union européenne à crédit. Les gouvernements successifs ont mis en œuvre les réformes demandées. Un grand nombre de Polonais sont effectivement allés travailler dans les pays de l’Union européenne, mais le plombier polonais est devenu un symbole de l’artisan travailleur et fiable.
L’adhésion de la Pologne considérée finalement comme un succès, on pensait qu’il en irait de même avec d’autres pays. En 2007, la Roumanie et la Bulgarie ont rejoint à leur tour l’Union européenne. C’est là que les vrais problèmes ont commencé, car ces pays, en proie à divers conflits politiques, n’ont pas réussi à engager les réformes systémiques nécessaires.
Réformes et outils
Bientôt, les crises économique et migratoire ont atteint l’Europe, et un élargissement plus conséquent a été reporté sine die. En outre, la Pologne, qui faisait jusqu’alors figure de bon élève européen, a commencé à poser de s