«Va donc à Berlin !» ont crié les députés du parti Droit et Justice (PiS) quand Donald Tusk, le futur Premier ministre polonais, s’est rendu au Parlement polonais cet été. Et, lors de la campagne électorale d’octobre, la rumeur selon laquelle le chef de l’opposition était aux ordres de Bruxelles et défendait des intérêts anti-polonais allait bon train.
Le discours du PiS suggérait que la victoire de l’opposition entraînerait la perte de la souveraineté de la Pologne. Les Polonais, fortement favorables à l’adhésion à l’Union européenne, n’y ont pas cru. De plus, la Commission européenne a déjà annoncé qu’elle débloquerait cette année des milliards pour la Pologne provenant du fonds pour la relance et la résilience.
Cet argent a été gelé quand le gouvernement nationaliste-conservateur du PiS a refusé de retirer son projet, largement critiqué,