Si je devais décrire brièvement l’ambiance qui règne actuellement en Ukraine, je choisirais le mot «attente». Nous savons que les missiles russes arriveront, que l’ennemi essaiera de nous priver d’électricité et, s’il a de la chance, de chauffage. Nous savons aussi que notre infrastructure énergétique est plus fragile que l’an dernier et que la pénurie de missiles est telle en Russie que nos ennemis ne peuvent pas se permettre de faire des erreurs.
L’an dernier, la première attaque aérienne massive sur les infrastructures énergétiques ukrainiennes a eu lieu le 10 octobre. Ce soir-là, les autorités ont demandé à la population de réduire sa consommation d’électricité. Une semaine plus tard, après une autre attaque, les coupures de courant ont commencé. Les rues ont été plongées dans l’obscurité, et on repérait les cafés et magasins ouverts au bruit des générateurs diesel qui les alimentaient.
Reportage
Mieux conserver la chaleur
Aujourd’hui, nous tentons d’être mie