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Extrême droite

Hostilité aux étrangers, à l’écologie, à l’euro… Le danger du parti allemand AfD

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Fondée en 2013 sur un discours anti-européen, la formation a adopté avec les années une position de plus en plus xénophobe. Elle caracole en tête des sondages dans certains Länder, à un an des élections fédérales.
L'AfD en campagne à Nordhausen en Allemagne, le 21 septembre. (Ingmar Björn Nolting/Libération)
publié le 4 février 2024 à 16h38

Même Marine Le Pen semble prendre ses distances. Après la révélation par le site Correctiv d’une réunion secrète relative à un projet d’expulsion massive des Allemands d’origine étrangère vers un «Etat modèle» en Afrique du Nord à laquelle avaient participé plusieurs hauts responsables du parti d’extrême droite Alternativ für Deutschland (AfD), la tête d’affiche du Rassemblement national (RN) a fait part, le 25 janvier, de son «opposition flagrante» avec ses collègues d’outre-Rhin. Au Parlement européen, les deux formations sont pourtant alliées au sein du groupe Identité et Démocratie. Mais la polémique a pris une ampleur telle – poussant près de 1,5 million de personnes à manifester le week-end du 20 janvier selon les organisateurs – que la quadruple candidate à l’élection présidentielle a pu craindre qu’elle ne gâche la stratégie de «dédiabolisation» mise sur pied depuis des années par le RN, à quelques mois des élections européennes.

Rhétorique xénophobe et islamophobe

C’est dire la radicalisation du discours anti-immigrés de l’AfD depuis sa création en 2013, quand les priorités affichées par le parti étaient es