Elle aurait pu concourir à la présidentielle lituanienne, dont le second tour s’est tenu dimanche 26 mai, et la remporter en lieu et place du président Gitanas Nauseda, réélu pour un second mandat, qu’elle a choisi de soutenir. C’est d’ailleurs là que tout le monde attendait la sociale-démocrate Vilija Blinkeviciute, 64 ans, après une carrière entière à arpenter les couloirs du ministère de la Sécurité sociale et du Travail, d’abord au sein de son administration, puis en le pilotant comme ministre pendant huit ans. La dirigeante a ensuite rejoint les couloirs de la Seimas – le Parlement lituanien – où elle a été élue de 2004 à 2009, puis ceux du Parlement européen depuis 2009, tout en pilotant le Parti social-démocrate lituanien (LSDP) depuis 2021.

Sa parfaite connaissance des rouages de l’Etat et de la scène européenne aurait pu être un atout pour accéder à la Prezidentura, le palais présidentiel de Vilnius. Au lieu de quoi, cette juriste originaire de Linkuva, village du nord du pays, non loin de la frontière lettone, a choisi de remettre en jeu son mandat bruxellois pour la quatrième fois consécutive. «Je suis convaincue que cette décision est la meilleure pour la Lituanie, pour les Lituaniens et pour les sociaux-démocrates, afin d’établir un Etat plus sûr et juste socialement», a-t-elle déclaré en février, lorsqu’elle s’est effacée pour soutenir Gitanas Nauseda dans la course à la présidentielle.

Cela semble lui réussir. Selon un sondage de l’institut Baltijos tyrim