En 1977, il dirigeait, de jour, un McDonald’s de Fordham road, dans le Bronx. Mais la nuit… Curtis Sliwa menait dans le métro son escouade de justiciers des «Magnificent 13», une équipée de cogneurs karatékas en butte au crime et au chaos du New York des années 70. Trois ans plus tard, rebaptisés les «Guardian Angels», et forts de centaines de bénévoles musclés, leurs blousons et bérets rouges s’érigeaient déjà en légende. Dans un scénario digne de Hollywood, le maire de New York de l’époque, Ed Koch, avait ouvert une enquête sur ces rivaux du nullissime département de police de New York (NYPD) de l’époque, pour bientôt les aduler, au vu de leur popularité, comme des parangons de morale et de bienséance «que leur ville ne méritait sans doute pas».
Sliwa, âgé de 71 ans, rehausse aujourd’hui du même galurin rutilant son costard anthracite de candidat républicain à la mairie de New York. Ecrasé en 2021, avec 27 % des voix lors de sa première campagne contre le démocrate Eric Adams, le prétendant à City Hall entend toujours remédier au prétendu «enfer urbain» contre lequel le pouvoir Maga menace d’expédier la garde nationale à Manhattan.
Ex-milicien rebelle
Donald Trump, familier des Angels depuis des décennies, espérait pourtant convaincre Sliwa de s’éclipser pour assurer la victoire d’Andrew Cuomo, ex-démocrate mieux placé pour faire barrage