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Libération
Ras-le-bol

Explosion des loyers, dégradation de l’environnement… Contre le tourisme de masse, l’Europe du Sud organise une mobilisation coordonnée

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Barcelone, Lisbonne, Tenerife, Venise… Des manifestations se sont déroulées dimanche 15 juin dans plusieurs villes, témoignant d’une exaspération croissante face aux effets pervers de la «touristification».
Dimanche 15 juin, des manifestants ont défilé dans les rues de Lisbonne pour dénoncer les conséquences néfastes de la «touristification» de la capitale portugaise. (Armando Franca/AP)
publié le 17 juin 2025 à 12h55

Trop de monde, partout. Le tourisme mondial vit un nouvel âge d’or, après les années de plomb du Covid. Les compagnies aériennes ont déjà annoncé pouvoir dépasser le cap des cinq milliards de passagers en 2025, et les plateformes comme Airbnb, Expedia ou encore Booking cumulent les profits – avec un chiffre d’affaires de plus de 23 milliards de dollars pour ce seul site de réservation.

Mais le bonheur des uns tourne parfois au cauchemar des autres. Dans les destinations les plus prisées de l’Europe du Sud notamment, les habitants expriment de plus en plus souvent leur ras-le-bol face aux effets pervers du tourisme de masse. Ou plutôt de la «touristification», nouveau concept qui désigne ce processus par lequel un lieu change, à mesure qu’il devient un objet de consommation touristique.

Dimanche 15 juin, dans une quinzaine de villes du sud de l’Europe, plusieur