Des slogans comme «Palestine libre», «Stop au génocide» ou même «Cessez-le-feu maintenant» sont régulièrement supprimés sur Facebook ou Instagram depuis le 7 octobre. L’émoji d’un drapeau palestinien dans un commentaire est souvent masqué. Mentionner «Hamas», même en termes neutres, voire hostiles, a parfois valu aux auteurs des posts de voir leurs comptes suspendus. Plus d’un millier d’exemples de censure des expressions de soutien à la Palestine ont été relevés par Human Rights Watch (HRW), indique l’organisation dans un rapport publié ce jeudi 21 décembre.
Reportage
Fruit d’une enquête menée pendant plusieurs semaines jusqu’au 28 novembre sur des contenus en ligne provenant de plus de 60 pays sur les cinq continents, essentiellement en anglais, le rapport de 50 pages pointe 1 050 cas de suppressions de contenu et de censure, dont 1 049 en soutien à la Palestine et un seul à Israël. Les chercheurs de HRW, qui ont examiné 1 285 signalements de censure spontanés ou sollicités par eux, précisent qu’ils ont exclu les cas non pertinents et surtout ceux contenant «une incitation à la violence ou de la discrimination».
Comptes bloqués ou contenus supprimés
Intitulé «Les promesses non-tenues de Meta : censure systématique de contenus sur la Palestine sur Instagram et Facebook», le rapport documente la suppression injustifiée de propos même pacifiques en soutien aux droits humains des Palestiniens. HRW avait en effet déjà alerté Meta, deux ans avant l’attaque meurtrière du 7 octobre sur «la censure de question de droits