La ville de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine a été la cible d’attaques russes ce mardi. Durant deux heures, la zone a été pilonnée par des séries de «frappes aériennes massives» lundi soir, ont indiqué les autorités ukrainiennes. «Un homme est mort et six personnes ont été blessées, dont une fille de 13 ans et un garçon de 15 ans, à la suite de frappes russes sur Zaporijia», a détaillé le gouverneur régional, Ivan Fedorov. «Vingt-quatre pavillons et 74 appartements» ont été endommagés dans plusieurs quartiers de la ville, indique sur Telegram Regina Kharchenko, employée municipale.

Une attaque russe a également été menée dans la ville de Kostiantynivka, à l’est de l’Ukraine. Elle a fait un mort et deux blessés mardi matin, selon le gouverneur de la région de Dontesk, Vadym Filashkin. Plus tard dans l’après-midi, une zone résidentielle de Kharkiv a été ciblée par une attaque à la bombe, faisant au moins trois morts et 22 blessés, sans compter d’autres personnes encore piégées sous les décombres, selon les autorités locales.

Les députés russes ont adopté mardi une proposition de loi permettant l’abandon des charges pénales visant des accusés alors que leur procès est en cours s’ils signent un contrat avec l’armée ou sont mobilisés, en plein conflit contre l’Ukraine. Dans un communiqué, la Douma, la chambre basse du Parlement, a indiqué avoir adopté en dernière lecture ce texte. Il doit être validé par le Sénat, puis promulgué par le président Vladimir Poutine, ce qui est généralement une formalité.

En mars, des amendements du code pénal russe avaient déjà permis de libérer sous condition des accusés pendant l’instruction ou des personnes déjà condamnées, si elles étaient mobilisées ou signaient un contrat avec les forces armées. A partir de 2022, le groupe paramilitaire Wagner a recruté pour le compte du Kremlin des dizaines de milliers de détenus dans les colonies pénitentiaires du pays pour aller combattre sur le front en Ukraine.

Le président ukrainien s’est rendu à New York pour le sommet annuel des Nations unies qui débute ce mardi 24 septembre. À cette occasion, il s’est entretenu en marge de la réunion avec des dirigeants allemands, indiens et japonais pour les appeler à renforcer leur soutien à l’égard de l’Ukraine. Il doit ensuite se rendre à Washington dans la semaine pour présenter un «plan de victoire» qu’il souhaite mettre en place avec le vainqueur des élections présidentielles américaines. Le chef de cabinet du président ukrainien, Andriy Yermak, a déclaré ce lundi à New York que ce plan prévoyait une «adhésion accélérée de l’Ukraine à l’OTAN». Le président Volodymyr Zelensky estime de son côté que «des actions décisives des Etats-Unis pourraient accélérer la fin de la guerre russe contre l’Ukraine».

«Environ 60 % des pièces étrangères trouvées dans les armes russes sur le champ de bataille ukrainien proviennent de Chine» a déclaré ce mardi Vladyslav Vlasiuk, conseiller présidentiel ukrainien. Malgré les liens commerciaux étroits entre la Russie et la Chine, Pékin a pourtant toujours nié fournir des armes à quelque partie que ce soit, affirmant n’être pas impliquée dans le conflit. D’autres pièces importantes utilisées dans la surveillance, les drones et les missiles proviennent également «des États-Unis, des Pays-Bas, du Japon et de la Suisse, entre autres pays occidentaux» a énuméré le conseiller présidentiel. «L’Union européenne pourrait faire davantage pour stopper le flux de produits occidentaux», a ajouté Vladyslav Vlasiuk.

«Les ressources totales destinées à la sécurité nationale et à la défense en 2025 s’élèveront à 2 223 milliards de hryvnias» (48,3 milliards d’euros), chiffre le ministère des Finances ce mardi. Cela équivaut à 60% de son budget l’année prochaine, qui sera alloué à la défense et la sécurité. Cette somme représente environ 26 % du PIB national, d’après le ministère ukrainien. Elle est en légère augmentation de 2 % par rapport au budget de 2024. Pour parvenir à cet objectif, le gouvernement ukrainien prévoit un quasi-doublement des recettes issues de l’impôt sur le revenu des particuliers. Il a par ailleurs rappelé avoir besoin l’an prochain de 34,5 milliards d’euros de financement externe de la part de ses alliés occidentaux et des organisations internationales pour faire fonctionner son économie minée par la guerre.

Mis à jour : à 16h46 avec les chiffres sur le budget ukrainien et l’attaque à Kharkiv. Puis à 17h57 à le vote du Parlement russe sur les prisonniers.