Faire (un peu) payer ceux qui ont (énormément) d’argent n’a rien d’un tropisme français. Ni d’une lubie d’altermondialistes ou d’ONG de solidarité internationale. La preuve : les leaders du G20, groupe des 20 pays les plus industrialisés de la planète, vont se pencher ces lundi 18 et mardi 19 novembre à Rio de Janeiro, au Brésil, sur l’instauration d’un impôt mondial de 2 % sur la fortune des 3 000 personnes les plus riches de la planète. «La force de cette proposition, c’est qu’elle émane au départ de la société civile internationale, et qu’elle pourrait être reprise par une institution qui en fera un tournant politique majeur», assure l’entourage de Fernando Haddad, le ministre brésilien des Finances.
Taxer l’extrême richesse pour tenter de réduire la fracture inégalitaire plus violente que jamais qui alimente les populismes et nourrit l’illibéralisme : le président brésilien Lula a mis le sujet au programme des discussions et ne manque pas une occasion de parler d’un paradoxe : «Les super-riches paient proportionnellement beaucoup moins d’impôts que la classe laborieuse», a-t-il rappelé fin septembre à la tribune de l’ONU à New York. Même si la pente s’annonce raide pour convaincre les plus grands leaders de la planète et la route encore longue pour sa mise en application, voici les raisons pour lesquelles un tel prélèvement a to