Le crime n’est pas resté impuni. D’une certaine façon, il est même toujours d’actualité. Aujourd’hui encore, trente ans après, le massacre de Srebrenica continue à faire l’objet d’enquêtes, de mandats d’arrêt et de procès. Rien qu’en janvier cette année, la justice bosnienne a inculpé pour «génocide» cinq anciens policiers militaires de la brigade de Zvornik et Bratunac de l’armée serbe de Bosnie. Ils sont accusés d’avoir participé à la capture et à la détention forcée de plus de 829 hommes et garçons bosniaques dans le gymnase d’une école du village de Rocevic, près de Zvornik, en juillet 1995.
Les juges bosniens ont également déposé un acte d’accusation à l’encontre de quatre soldats de la brigade d’infanterie légère Milic de l’armée serbe de Bosnie. Il leur est reproché d’avoir capturé et exécuté un groupe de 31 hommes et garçons bosniaques après la chute de l’enclave censée être protégée par l’ONU en juillet 1995. La justice conjugue l’histoire au présent.
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