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Trente ans après

Génocide de Srebrenica : en Bosnie, le temps de la justice prendra encore «quelques décennies»

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Si les procès devant le Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie ont permis de qualifier les faits dès 1995 et de condamner de nombreux responsables, la justice poursuit toujours des participants au massacre de plus de 8 000 Bosniaques.
Au Mémorial du génocide, situé sur l’ancienne base de l’ONU à Potocari, dans la municipalité de Srebrenica, le 18 juin 2025. (BAHRUDIN BANDIC/Libération)
publié le 7 juillet 2025 à 6h34

Le crime n’est pas resté impuni. D’une certaine façon, il est même toujours d’actualité. Aujourd’hui encore, trente ans après, le massacre de Srebrenica continue à faire l’objet d’enquêtes, de mandats d’arrêt et de procès. Rien qu’en janvier cette année, la justice bosnienne a inculpé pour «génocide» cinq anciens policiers militaires de la brigade de Zvornik et Bratunac de l’armée serbe de Bosnie. Ils sont accusés d’avoir participé à la capture et à la détention forcée de plus de 829 hommes et garçons bosniaques dans le gymnase d’une école du village de Rocevic, près de Zvornik, en juillet 1995.

Les juges bosniens ont également déposé un acte d’accusation à l’encontre de quatre soldats de la brigade d’infanterie légère Milic de l’armée serbe de Bosnie. Il leur est reproché d’avoir capturé et exécuté un groupe de 31 hommes et garçons bosniaques après la chute de l’enclave censée être protégée par l’ONU en juillet 1995. La justice conjugue l’histoire au présent.

Dès les premières semaines après le massacre de plus de 8 000 Bosniaques dans la région de Srebrenica, les informations sur l’