Giorgia Meloni sort gravement affaiblie de la séquence qui a débuté au lendemain des européennes du 9 juin, et s’est achevée avec la réélection d’Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission, le 18 juillet. Croyant que les coups de gueule et la mauvaise humeur d’une dirigeante d’un grand pays suffiraient à peser dans le complexe jeu européen, elle a enchaîné les faux pas qui l’ont fait passer de faiseuse de roi, ou plutôt de reine, à simple irritante européenne à la Viktor Orbán, son homologue hongrois, ce qu’elle risque de payer au prix fort.
La séquence débute lors du dîner des 27 chefs d’Etat et de gouvernement du 17 juin, lorsque Giorgia Meloni découvre que le fait que son parti, Fratelli d’Italia (FdI), appartienne au groupe politique de l’ECR (conservateurs nationalistes et eurosceptiques), la marginalise. Les négociations pour les «top jobs» – présidence de la Commission et du Conseil européen, ministère des Affai