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Interview

Guerre dans la bande de Gaza : «Le droit à la légitime défense n’est ni illimité ni absolu»

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La duplicité occidentale vis-à-vis de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza sape la crédibilité et le poids international des Occidentaux, selon Béligh Nabli, professeur de droit public à l’université Paris-Est Créteil.
A Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 avril, jour de l'Aïd. (AFP)
publié le 23 avril 2024 à 19h26

Trois mois après la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) ordonnant à Israël d’empêcher d’éventuels actes de «génocide» dans la bande de Gaza, l’armée israélienne poursuit ses bombardements indiscriminés et continue d’entraver l’acheminement de l’aide humanitaire à une population au bord de la famine. Malgré le durcissement de leurs discours diplomatiques, les principaux alliés de l’Etat hébreu n’ont toujours pas remis en cause la fourniture d’armes nécessaires à la poursuite de la guerre. Une attitude «inconséquente» qui nourrit le sentiment d’impunité et qui fait le jeu des puissances autoritaires, selon Béligh Nabli, professeur de droit public à l’université Paris-Est Créteil et auteur de Relations internationales. Droit, théorie et pratique (Pedone, 2023).

Partagez-vous les conclusions de la rapporteure spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés, selon laquelle «il existe des motifs raisonnables de croire que le seuil indiquant qu’Israël a commis un génocide est atteint» à Gaza ?

Cette position doit être comprise à l’aune de l’ordonnance rendue le 26 janvier par la CIJ, qui avait reconnu le «risque plausible d’un génocide» dans la bande de Gaza et prononcé un ce