La débâcle russe dans le nord-est de l’Ukraine s’est poursuivie lundi. Les forces ukrainiennes ont continué à avancer vers l’est, jusqu’à atteindre la frontière à plusieurs endroits, selon Oleh Syniehubov, gouverneur de la région de Kharkiv, où la contre-offensive de Kyiv a été lancée le 6 septembre. Plus de 20 villages supplémentaires ont par ailleurs été repris, a annoncé lundi matin l’état-major ukrainien. Au total, ce sont environ 3 000 kilomètres carrés de territoires qui ont basculé du côté de Kyiv en moins d’une semaine. «L’Ukraine a changé le cours de la guerre en sa faveur, note l’Institut pour l’étude de la guerre, think tank américain. Kyiv pourra probablement imposer la nature et le lieu des combats à venir.»
Interview
Les affrontements se sont également poursuivis dans la région de Kherson (sud), où une autre contre-offensive a été lancée. «Nos succès de ces deux dernières semaines sont assez convaincants, a déclaré la porte-parole militaire pour le Sud, Natalia Goumeniouk. Nous avons libéré environ 500 km².» Les localités de Vysokopillia, Biloguirka, Soukhy Stavok et Myrolioubivka «sont entièrement sous bannière ukrainienne».
En pleine débandade sur les fronts du nord-est, l’armée russe affirme qu’elle tient ses positions dans le Sud. «[La situation] est sous contrôle, a déclaré le chef adjoint de l’occupation russe à Kherson, Kirill Stremooussov, à l’agence de presse Ria Novosti. Une évolution comme à Kharkiv est tout simplement impossible.» La porte-parole des opérations militaires ukrainiennes a affirmé que des unités russes tentaient de négocier leur reddition.