Après le mini-sommet de crise organisé à Paris sur la guerre en Ukraine, la France va accueillir une deuxième rencontre sur le même thème, a annoncé Emmanuel Macron ce mardi 18 février au soir dans un entretien avec la presse régionale. Après avoir réuni lundi une dizaine de dirigeants de pays-clés européens, de l’Union européenne et de l’Otan, le président de la République organise une nouvelle rencontre avec «plusieurs Etats européens et non européens» ce mercredi.
Selon deux sources diplomatiques citées par l’agence Reuters, il s’agit de la Norvège, du Canada, de la Lituanie, de l’Estonie, de la Lettonie mais aussi la République tchèque, la Grèce, la Finlande, la Roumanie, la Suède et la Belgique. Certains participants seront présents par visioconférence ont ajouté les diplomates. Mercredi 19 février, l’Elysée a confirmé la participation de vingt chefs d’Etat ou de gouvernement. Hormis l’Espagne, l’Allemagne ou l’Italie, déjà présents lors de la première réunion, et la Hongrie, qui ne fait pas mystère de ses préférences russes, tous les pays de l’UE seront représentés, ainsi que l’avait souhaité Emmanuel Macron dans son interview.
Interview
Lundi à l’Elysée, l’objectif affiché était de «projeter un esprit de responsabilité et notre capacité à agir, en soutien à l’Ukraine et pour renforcer la sécurité européenne» , selon un relevé de conclusions interne aux autorités françaises consulté par l’AFP.
Lors de cette réunion, les pays participants ont exprimé la nécessité d’un «accord de paix durable s’appuyant sur des garanties de sécurité» pour Kyiv, et leur «disponibilité» à «augmenter leurs investissements» dans la défense, selon un résumé obtenu mardi de sources parlementaires.
«Rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine»
Ce message d’unité a toutefois été brouillé par des divisions s’agissant de l’éventuel déploiement, à l’avenir, de troupes européennes en Ukraine. Le Premier ministre britannique Keir Starmer s’y est dit prêt «si un accord de paix durable est conclu», tandis que le chancelier allemand Olaf Scholz a jugé ce débat «prématuré», et que la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni a estimé que cette option était «la plus complexe et la moins efficace».
Mais les participants semblent aussi avoir trouvé des points d’accord face à la volonté du président américain Donald Trump de négocier rapidement une fin à la guerre en Ukraine avec son homologue russe Vladimir Poutine. «Il y a eu un accord assez large» autour des «principes-clés suivants» : «Rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine», «rien sur la sécurité européenne sans les Européens», «nécessité de soutenir la pleine et entière souveraineté de l’Ukraine» et «nécessité de préserver l’unité» de l’Alliance atlantique entre Etats-Unis et Européens.
Mise à jour à 21h09, avec l’ajout de la confirmation de la tenue de la réunion par Emmanuel Macron dans son entretien à la presse régionale et mercredi 19 février avec la confirmation des pays participants.