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Analyse

Guerre Hamas-Israël : le Qatar, un petit émirat au grand jeu diplomatique

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Déjà salué pour son rôle lors de la trêve dans le conflit à Gaza, le pays pourrait participer aux négociations en vue d’une deuxième pause. Consolidant ainsi son pouvoir diplomatique, assis ces derniers mois par ses contrats gaziers.
Mohammed ben Abderrahmane al-Thani le 10 décembre, à l'ouverture du Forum de Doha. (Salim Matramkot /AFP)
publié le 13 décembre 2023 à 6h00

Près de deux semaines après la fin de la trêve, les négociateurs qataris sont en alerte alors que des bruits circulent sur une possible nouvelle pause dans la guerre à Gaza. Selon la chaîne israélienne Canal 12, Tel-Aviv aurait passé un message aux médiateurs indiquant être à l’écoute de leurs propositions pour un nouvel échange de détenus. «Les circonstances permettant de reprendre de nouveaux accords, du point de vue du Hamas comme d’Israël, sont mûres», aurait affirmé un haut responsable israélien cité par la chaîne sans le nommer. «Si les Qataris veulent parler, nous les écouterons», aurait-il ajouté. L’éventualité est évoquée aussi du côté des Etats-Unis. «Nous refusons toujours un cessez-le-feu général qui permettrait au Hamas de contrôler Gaza, mais nous sommes favorables à des pauses humanitaires, a déclaré lundi 11 décembre John Kirby, du Conseil de sécurité national américain. Les discussions continuent avec nos partenaires de la région pour une nouvelle trêve.»

Le Qatar a déclaré, lui, être tout disposé à reprendre sa médiation : «Nous allons continuer, nous sommes déterminés à faire libérer les otages et à arrêter la guerre», a affirmé dimanche le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abderrahmane al-Thani, à l’ouverture du Forum de Doha. Ni