Aucun vote n’est pour l’instant programmé sur ce texte, mais c’est déjà un pas en avant. Les Etats-Unis ont présenté mercredi 20 mars un projet de résolution aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un «cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages» dans la bande de Gaza, a fait savoir le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. «Nous espérons vivement que les pays la soutiendront», a ajouté le secrétaire d’Etat mercredi soir lors d’une interview au média saoudien Al Hadath, en marge d’une visite dans le royaume consacrée à la guerre entre Israël et le Hamas. Il a ajouté espérer que cette initiative envoie un «signal fort».
Washington avait mis son veto à plusieurs résolutions appelant à des cessez-le-feu immédiats dans la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.
Enquête
Le texte souligne «la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et durable pour protéger les civils de tous côtés, permettre la fourniture de l’aide humanitaire essentielle» et «soutient sans équivoque les efforts diplomatiques internationaux pour parvenir à un tel cessez-le-feu en lien avec la libération des otages encore détenus».
«Bien sûr, nous nous tenons aux côtés d’Israël et son droit à se défendre […] mais en même temps, il est impératif que les civils qui sont en danger et qui souffrent si terriblement - que nous nous focalisions sur eux, que nous faisions d’eux une priorité, en protégeant les civils et en leur procurant une aide humanitaire», a souligné Antony Blinken.
Texte alternatif
Depuis qu’ils ont bloqué fin février un projet de résolution algérienne réclamant un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» à Gaza, les Américains négociaient un texte alternatif focalisé sur le soutien aux efforts diplomatiques sur le terrain pour aboutir à une trêve de six semaines en échange de la libération des otages. Un texte modifié plusieurs fois qui, selon des sources diplomatiques, avait peu de chance de recueillir l’approbation du Conseil.
Antony Blinken se rend au Caire jeudi, au lendemain de sa rencontre avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, et doit notamment rencontrer le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.