Il aura fallu plus d’un mois après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre et une campagne de bombardements massifs sur Gaza pour qu’un sommet arabe «d’urgence» soit convoqué ce samedi 11 novembre à Riyad. Il sera suivi le lendemain d’un sommet de l’Organisation de la coopération islamique. Car si les Israéliens restent encore sidérés par l’ampleur et l’horreur de l’attaque inédite sur leur territoire, les pays arabes ont été tout aussi abasourdis par cette irruption hors programme, qui ébranle toute la région et au-delà. Les gouvernements arabes retrouveront-ils leur voix après des semaines d’embarras et de désarroi face à un embrasement qui a rallumé la ferveur de leurs populations sur la question palestinienne ?
Editorial
«La Palestine a été absente. Nous l’avions oubliée tant on a rejeté ceux qui prétendaient la défendre», écrit l’universitaire libanaise Dalal al-Bizri, dans sa chronique pour le quotidien Al-Arabi Al-Jadid titrée «Retour à la centralité de la cause palestinienne». Un retour qui a bousculé les positions des pays voisins d’Israël comme les priorités des monarchies du Golfe lancées, à divers degrés, dans un processus de normalisation avec l’Etat hébreu. Tous ceux considérés comme des alliés des Etats-Unis dans la région manifestent leur exaspération devant le soutien sans faille de