De lui, il n’existe que deux images non datées et guère plus de discours enregistrés. Il parle rarement et n’apparaît jamais en public. C’est pourtant lui qui est derrière le «déluge d’Al-Aqsa», l’attaque terroriste contre Israël déclenchée par le Hamas le 7 octobre. Ce jour-là, Mohammed Deif, le commandant des brigades Al-Qassam, a pris la parole dans un enregistrement audio diffusé par Am-Aqsa TV, la chaîne de télévision du Hamas, pour appeler à «mettre un terme à tous les crimes de l’occupation» israélienne, et s’adresser aux membres de l’organisation terroriste. «Aujourd’hui, la rage d’Al-Aqsa, la rage de notre peuple et de notre nation explose. Le jour est venu de faire comprendre à notre ennemi criminel que son temps est révolu», a déclaré Deif lors de cette rare allocution.
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«Mohammed Deif était la personne la plus recherchée par les Israéliens depuis une dizaine d’années. C’est encore plus vrai depuis le 7 octobre», note François Ceccaldi, chercheur associé à la chaire histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France. Selon une source proche du Hamas citée par Reuters, la décision de l’attaque a été prise par Mohammed Deif et Yahya Sinwar, le chef politique du Hamas à Gaza. «Il y a deux têtes, mais un cerveau», a ajouté cette personne, en précisant que les informations sur l’opération terroriste n’étaient connues que d’une poignée de dirigeants.
«Une culture du secret bien respectée»
«Il semble que la branche militaire du Hamas ait procédé à un cloisonnement impressio