Dans une vidéo solennelle diffusée fin avril, la Première ministre italienne, Giorgia Meloni, se disait «honorée» de faire une annonce sans précédent : «C’est la première fois dans l’histoire qu’un pape participe aux travaux du G7.» Présidé cette année par Rome, le groupe de partenaires économiques (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni) se réunira du 13 au 15 juin dans les Pouilles pour discuter d’intelligence artificielle. «Je suis convaincue que la présence de Sa Sainteté apportera une contribution décisive à la définition d’un cadre réglementaire, éthique et culturel sur l’IA», s’est réjouie Giorgia Meloni.
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Dans un pays qui compte près de 80 % de chrétiens, la dirigeante d’extrême droite «a tout intérêt à se montrer proche du pape, parce qu’elle cherche à attirer les votes des catholiques», explique Massimo Faggioli, théologien et historien italien à l’Université Villanova, aux Etats-Unis. Avec la présence du Vatican à Rome, «l’Italie a des racines chrétiennes dont héritent presque toutes les familles du pays, mais de moins en moins de personnes sont croyantes et pratiquantes», souligne de son côté Massimo Prearo, chercheur italien en sciences politiques à l’université