Il est passé devant la première fois sans la voir, rue de Rivoli. Pourtant, Krisildo Guce la trouve «énorme». La photo de ce danseur albanais de 25 ans, exilé à Paris, fait partie des 24 tirages affichés sur les murs de la caserne Napoléon, à deux pas de l’hôtel de ville. A l’occasion de la journée mondiale des réfugiés et à l’approche des Jeux olympiques, la mairie de Paris inaugurait jeudi 20 juin cette exposition en extérieur, imaginée par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et dédiée aux sportifs exilés. Les 16 millions de touristes attendus pour les JO pourront l’admirer jusqu’au 30 août. Les images vont être ensuite exposées dans d’autres pays, comme la Belgique, la Hongrie et le Brésil.
Yeux brillants et sourire franc, le visage de Krisildo Guce s’est illuminé de joie quand il a découvert sa photo pendant la visite. A la demande des représentants de la mairie et du HCR, il a repris la même pose que sur l’image, en tendant ses deux bras au-dessus de sa tête, tel un petit rat de l’opéra, en équilibre sur une seule jambe. Pas facile pour ce grand timide d’être ainsi au centre de l’attention, alors qu’il se produit sur scène depuis ses neuf ans. Une carrière précoce qui lui donne le sentiment «d’être un peu passé à côté de sa jeunesse».
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