«Olympiades de Paris 2024, nous voilà !» C’est par ces mots empreints d’une légèreté qui contraste avec la tyrannie quotidienne vécue par les Syriens qu’Amr Hamsho, cavalier originaire de Damas, a annoncé en décembre sa participation aux JO de Paris sur son compte Instagram. Par «nous», l’homme de 31 ans entend son cheval Vagabon Des Forets, un Selle français de 15 ans, et lui, qui fouleront le sol français direction Versailles, où se dérouleront les épreuves olympiques d’équitation. Il concourra sous le drapeau de la République arabe syrienne, celui de la dictature de Bachar al-Assad.
La participation d’Amr Hamsho a été confirmée par la Fédération internationale d’équitation – dont la Syrie est membre depuis 1971 – qui lui consacre un long article sur son site. «C’est devenu mon but et mon rêve d’être le second cavalier syrien à prendre part aux Jeux olympiques», détaille-t-il, en référence à son frère Ahmad, le premier qualifié syrien en équitation de l’histoire des JO, ceux de Londres, en 2012.
«Présenter une image positive de notre pays»
Sauf que l’athlète n’est pas le rejeton de n’importe qui. Son père, Mohammed Hamsho, magnat de l’acier et du BTP, a été placé dès le début de la révolution sur la liste des personnes sanctionnées par les Etats-Unis et l’Union européenne. Le businessman de 58 ans est