L’être humain aime planter des arbres pour la paix. Peut-être pour se faire pardonner de les martyriser en temps de guerre. Quel symbole plus fort qu’un arbre dénudé, brûlé sur un champ de bataille ? Que sont devenus les cognassiers de Palestine dans l’affreuse boucherie qui s’y déroule ? Les habitants affamés de Gaza en sont-ils réduits à croquer leurs fruits crus à l’instar de celles et ceux qui racontaient le mois dernier à l’AFP manger des oignons et des aubergines sans pouvoir les cuire ? «Bientôt on ne mourra plus seulement des bombardements. On va aussi mourir parce qu’on n’a pas d’électricité à l’hôpital, que l’eau est insalubre et qu’on n’a plus à manger», déclarait le 22 novembre Jean-Raphaël Poitou, responsable Moyen-Orient à Action contre la faim. Les ex-otages du Hamas ont raconté, eux aussi, le manque de nourriture dans l’enfer des tu
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La faim, arme et fléau de la guerre
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Du siège d’Alésia en 52 avant J.-C. au conflit en cours entre le Hamas et Israël, la malnutrition est aussi une arme, un moyen de coercition, d’humiliation, de punition des populations.
Lors d'une distribution de nourriture à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 2 décembre. (Ibraheem Abu Mustafa /Reuters)
ParJacky Durand
Publié le 08/12/2023 à 12h06
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