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Conflit

La fermeture probable de l’Agence juive en Russie ravive les tensions entre Moscou et Tel-Aviv

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Guerre entre l'Ukraine et la Russiedossier
Le Kremlin devrait annoncer une dissolution de l’organe israélien jeudi 28 juillet, aggravant les relations diplomatiques entre la Russie et Israël. Celles-ci sont liées à la guerre en Ukraine, mais aussi au contexte régional qui oppose les deux pays sur le théâtre syrien.
Maria Zakharova, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, le 21 juillet. (Russian Foreign Ministry/Sputnik via AFP)
publié le 26 juillet 2022 à 15h34
(mis à jour le 27 juillet 2022 à 15h08)

La fermeture très symbolique de l’Agence juive sur le territoire russe, organisation parapublique présente dans le monde entier qui simplifie entre autres les démarches des candidats juifs à l’immigration en Israël, représente-t-elle un acte de représailles à la position de l’Etat hébreu face à la guerre entre la Russie et l’Ukraine ? C’est la rhétorique privilégiée par Moscou, qui déplorait mardi 26 juillet une «approche peu constructive» de la part des autorités israéliennes, voire des «déclarations antirusses», par l’intermédiaire de Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe.

Le début d’une crise diplomatique

Depuis le 24 février et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les tensions entre Moscou et Tel-Aviv se sont exacerbées, à tel point que le 21 juillet, un tribunal moscovite a indiqué que le ministère russe de la Justice demandait la dissolution de l’agence, pour «violation de la loi russe dans l’exercice de ses activités», sans plus de précisions. La décision devrait être confirmée jeudi 28 juillet.

Dans la foulée de l’annonce de la probable dissolution de l’organisation, une délégation de législateurs et d’experts juridiques israéliens devait être envoyée en Russie afin de trouver un compromis et de «faire tous les efforts possibles pour épuiser le dialogue juridique». Sauf que Moscou a d’abord refusé de recevoir la délégation, laissant entrevoir une crise diplomatique durable, avant de changer d’avis quelques jours plus tard. «Si la délég