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Analyse

Pour Julian Assange, l’étau de la menace d’extradition se resserre un peu plus

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La justice britannique a formellement autorisé, ce mercredi, la remise du fondateur de WikiLeaks aux autorités américaines, et transmis le dossier à la secrétaire d’Etat à l’Intérieur, ultime décisionnaire en la matière. Mais le périple judiciaire est loin d’être terminé.
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, le 19 mai 2017 à Londres. (Daniel Leal/AFP)
publié le 20 avril 2022 à 12h24
(mis à jour le 20 avril 2022 à 16h18)

La décision était certes attendue et sans surprise, mais pour Julian Assange et ses soutiens, elle n’en marque pas moins une étape supplémentaire vers l’extradition tant redoutée vers les Etats-Unis. Et un cran de plus dans un étau qui n’a cessé de se resserrer depuis quatre mois. Ce mercredi à Londres, le tribunal de Westminster Magistrates a formellement autorisé la remise du fondateur de WikiLeaks aux autorités américaines, et transmis le dossier à la secrétaire d’Etat à l’Intérieur britannique, Priti Patel, à qui il revient in fine d’accepter, ou de rejeter, la demande émise par Washington. Conséquence du jugement en appel prononcé en décembre par la Haute Cour de justice, qui en faisait obligation à la cour de Westminster : «En termes simples, je suis tenu d’envoyer votre affaire à la secrétaire d’Etat pour décision», a résumé le juge Paul Goldspring lors d’une courte audience – sept minutes – à laquelle Assange assistait par transmission vidéo.

Celui-ci, depuis sa spectaculaire arrestation dans l’ambassade de l’Equateur, en avril 2019, est détenu dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, à l’est de la capitale britannique.

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