Des petits visages contorsionnés, des bouches ouvertes hurlantes ou des mâchoires serrées, des yeux plissés ou accrochés au ciel et des mains qui bloquent leurs oreilles. L’épouvante des enfants de Gaza pendant une nouvelle nuit de bombardements – qualifiés encore une fois de «sans précédent» par les habitants –, est flagrante dans les images postées sur les réseaux sociaux.
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«N’ayez pas peur ! N’ayez pas peur !» hurle d’une voix aussi effrayante qu’effrayée, un père à ses trois enfants de moins de 10 ans. Dans la vidéo d’une quinzaine de minutes, on distingue dans le noir une mère, ses deux petites filles et son plus jeune fils installés en pyjama sur des coussins étalés par terre dans une pièce au milieu de l’appartement. A chaque déflagration, ils sursautent, crient et se cachent sous les draps.
«Mains collées aux oreilles»
«Ils finissent par dormir d’épuisement au petit matin, quand les frappes deviennent intermittentes après une nuit de bombardements incessants et assourdissants. Mais dans leur sommeil, ils gardent souvent leurs mains collées à leurs oreilles», raconte Sana, mère de trois enfants, qui habite dans la ville de Gaza.
D’autres familles profitent de la trêve matinale pour se mettre à l’abri dans des lieux moins exposés que leurs logements. Comme on le voit sur une photo d’une mère tenant par la main sa fille et son fils, yeux hagards dans des visages cireux, qui se dirigent vers une école de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens. «Depuis la