L’avenir des autocrates est plus sombre que ce que l’on pourrait penser, à en croire Human Rights Watch (HRW). C’est la conclusion de la 32e édition du rapport mondial de l’ONG, publié ce jeudi. Certes, l’année 2021 a été marquée par une intensification de la répression de l’opposition, de la Chine au Bélarus, en passant par l’Ouganda. Plusieurs coups d’Etat militaires, parfois sanglants, ont eu lieu à travers le monde, en Birmanie et dans plusieurs pays africains, au Soudan, au Mali ou au Tchad. Des démocraties autrefois établies, telles que la Hongrie, le Brésil, l’Inde et les Philippines, font par ailleurs face à l’émergence de dirigeants aux tendances autocratiques.
Des autocrates «égoïstes»
Mais cette montée de l’autocratie, définie comme un régime politique où un seul individu détient le pouvoir, «cache une réalité plus complexe», nuance le document de plus de 700 pages de l’organisation de défense des droits humains. Car cette année a aussi été marquée par une multitude de mouvements sociaux appelant à une démocratie respectueuse des droits de chacun, même s’ils n’ont pas été couronnés de succès. De Cuba à Hongkong, un grand nombre de personnes sont descendues dans les rues, parfois au risque d’être arrêtées ou tuées, «preuve que l’attrait de la démocratie reste fort», estime Kenneth Roth, directeur exécutif de HRW, à l’occasion de la parution du rapport.
Dans certains pays où un certain degré de pluralisme politique était encore toléré, de larges coalitions de partis politiques se