En toute confiance. Le candidat d’extrême droite roumain George Simion, présent à Paris ce vendredi 16 mai pour la fin de sa tournée européenne aux côtés de l’eurodéputée d’extrême droite Marion Maréchal, s’est dit persuadé qu’il «serait dimanche le prochain président de Roumanie». Le chef du parti d’extrême droite AUR (Alliance pour l’unité des Roumains), âgé de 38 ans, a remporté largement le premier tour avec près de 41 % des voix au premier tour du scrutin le 4 mai. Mais les sondages lui prédisent un duel serré au second tour face à son adversaire, le maire centriste de Bucarest, Nicusor Dan qui a recueilli près de 21 % des voix.
«Je ne suis pas nerveux. Les résultats ne font pas de doute si l’élection est libre et juste», a déclaré le président de AUR lors d’une conférence de presse impromptue, diffusée en direct sur son compte Facebook. Simion n’a pas manqué de mettre en garde contre le risque de «fraudes massives» - une allégation aussitôt rejetée par les autorités roumaines. Selon lui, les sondages de sortie des urnes, qui seront publiés à la fermeture des bureaux à 21 heures (20 heures en France), «montreront un résultat 50-50». «Mais nous attendons une victoire avec 60 % des voix» à l’issue du comptage final des votes, incluant la diaspora qui lui est largement favorable, a-t-il pronostiqué.
Tournée des droites de l’extrême
Avant de s’afficher avec Marion Maréchal, ce détracteur des «politiques absurdes de l’UE» et «des bureaucrates sans visage» a rencontré cette semaine à Varsovie le président polonais Andrzej Duda du parti ultraconservateur Droit et Justice (PiS), puis la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni à Rome.
Dans l’Union européenne, où l’extrême droite enregistre ses meilleurs scores depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la victoire de George Simion viendrait renforcer le camp nationaliste. «La vague Maga» est «la seule chose qui sauvera l’Europe», a encore lancé ce fan de Donald Trump. Il a par ailleurs accusé Emmanuel Macron de «tendances dictatoriales», comparant la France à l’Iran, alors que Paris est accusé par son camp d’avoir soutenu l’annulation du scrutin du 24 novembre sur fond de soupçons d’ingérence russe. Un «coup d’Etat» qui a «humilié le peuple roumain», a-t-il répété. Vendredi encore, le président français a dénoncé vendredi des «ingérences» dans les élections à venir en Europe, notamment en Roumanie, estimant qu’elles «sapent l’intégrité de nos démocraties».