Les affrontements entre manifestants palestiniens et forces de l’ordre israéliennes qui ont fait plus de 200 blessés vendredi soir sur l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem, n’étaient pas inattendus. Si leur ampleur et leur violence ont choqué, suscitant de vives réactions internationales, l’escalade était amorcée depuis plusieurs jours. A l’échelle réduite du quartier de Cheikh Jarrah aux abords de la Vieille Ville, les mêmes scènes de jets de projectiles et de tirs de lacrymogènes se produisaient tous les soirs depuis plus d’une semaine, et avaient déjà fait des dizaines de blessés parmi les Palestiniens. De nouveaux heurts ont eu lieu samedi soir, faisant une centaine de blessés dans différents quartiers.
Les esprits étaient chauffés à blanc chez les habitants palestiniens menacés d’expulsion ainsi que chez les colons juifs extrémistes qui revendiquent la propriété des maisons du quartier, construites au début du vingtième siècle par des familles palestiniennes aisées cherchant à s’éloigner de l’agitation et du bruit de la Vieille Ville. Car selon la loi israélienne, si des Juifs peuvent prouver que leur famille vivait à