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Libération
Difficultés

Le groupe de médias américain Vice se déclare en faillite

Le groupe de médias, qui s’appuie principalement sur la publicité pour générer des revenus, fait face à un contexte économique difficile.

Les bureaux de Vice Media affichent le logo Vice à la tombée de la nuit le 1er février 2019 à Venice, en Californie. (Mario Tama/Getty Images.AFP)
Publié le 15/05/2023 à 10h36

L’annonce était attendue depuis plusieurs semaines. Le groupe de médias d’information américain Vice s’est déclaré en faillite ce lundi 15 mai, dans un contexte de recul du marché publicitaire. Un consortium, dont la société d’investissement Fortress Investment Group, le principal créancier de Vice, va prendre le contrôle du groupe pour 225 millions de dollars, sauf offre supérieure par d’autres parties, selon un communiqué.

Vice Media Group, qui avait été valorisé 5,7 milliards de dollars en 2017, produit des contenus dans 25 langues, avec plus d’une trentaine de bureaux dans le monde. Le groupe de médias, à l’accès gratuit, s’appuie principalement sur la publicité pour générer des revenus. Mais avec la dégradation de la conjoncture économique, le marché publicitaire s’est tendu. Il est désormais majoritairement capté par les géants technologiques, comme Google et Facebook. Vice poursuivra malgré tout ses activités durant toute la procédure, indique-t-il.

Au tournant des années 2010, Vice a incarné, comme BuzzFeed ou le Huffington Post, une nouvelle génération de médias d’information entièrement en ligne qui ambitionnait de bousculer les grands anciens. Mais dans ce contexte économique difficile, les médias gratuits sont les plus exposés. De nombreux acteurs historiques ont été poussés à licencier, de la radio publique NPR au Washington Post, en passant par la chaîne CNN. BuzzFeed a d’ailleurs annoncé fin avril la clôture du site BuzzFeed News, avec 180 licenciements à la clé.