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Libération
Amélioration

Le nombre de déplacés de force en baisse au premier trimestre 2025, selon l’ONU

Le monde comptait 123,2 millions de personnes déplacées de force fin 2024. Fin avril, le chiffre était tombé à 122,1 millions, grâce au retour de nombreux Syriens dans leurs foyers après la chute de Bachar al-Assad.
Une soixantaine de familles syriennes déplacées sur le chemin de Kafr Sijna, à l'ouest de la Syrie, en mai 2025. (Ghaith Alsayed/AP)
publié le 12 juin 2025 à 10h28

C’est une amélioration qui pourrait être de courte durée. L’Organisation des Nations unies (ONU) révèle jeudi 12 juin que le nombre de déplacés de force a baissé en quelques mois dans le monde. Fin 2024, 123,2 millions de personnes étaient déplacées de force pour fuir les guerres, violences et persécutions. Un record jusqu’alors. A la fin du mois d’avril 2025, le chiffre est descendu à 122,1 millions de personnes.

Un nombre qui s’explique grâce à la chute du dictateur Bachar al-Assad et au retour de près de 2 millions de Syriens dans leurs foyers. A la mi-mai, on estime que plus de 500 000 d’entre eux sont rentrés dans leur pays depuis l’étranger, tandis qu’environ 1,2 million de déplacés internes sont retournés dans leur région d’origine depuis fin novembre. Ce vendredi 13 juin, le vice-président turc, Cevdet Yilmaz, a annoncé que plus de 273 000 Syriens réfugiés en Turquie sont retournés dans leur pays d’origine depuis la chute du boucher de Damas, le 8 décembre 2024.

«Redoubler d’efforts pour rechercher la paix»

L’évolution de cette tendance dépendra essentiellement de la tournure que prendront les principaux conflits et crises que connaît le monde actuellement. «Nous vivons une période de grande volatilité dans les relations internationales, où la guerre moderne crée un paysage fragile et déchirant marqué par des souffrances humaines aiguës», a souligné le Haut-Commissaire des Nations unies aux réfugiés, Filippo Grandi.

Les principaux responsables de ces déplacements forcés restent les grands conflits, notamment ceux au Soudan, en Birmanie ou encore en Ukraine. «Nous devons redoubler d’efforts pour rechercher la paix et trouver des solutions durables pour les réfugiés et les autres personnes forcées de fuir leur foyer» a insisté Filippo Grandi. Le Soudan, où la guerre civile fait rage depuis avril 2023, est désormais le pays qui compte le plus de déplacés de force : 14,3 millions.

Malgré les premiers retours, la Syrie compte toujours 13,5 millions de réfugiés et déplacés internes, suivie de l’Afghanistan et de l’Ukraine. A la fin de l’année 2024, une personne sur 67 dans le monde était déplacée de force. Parmi elles, 73,5 millions de personnes sont des déplacées internes. En 2024, 9,8 millions de personnes déplacées de force sont retournées chez elles.

Pour que les retours se fassent dans des conditions «sûres et dignes», la question des fonds est primordiale. L’ONU, comme de nombreuses organisations humanitaires, sont confrontées à une importante crise de liquidités.

Mise à jour à 11 h 40 avec le bilan du vice-président turc sur les réfugiés syriens.