Chaque jour, Libé sélectionne les actualités les plus importantes concernant la guerre entre le Hamas et Israël et le conflit au Proche-Orient.

L’armée de l’Etat hébreu a annoncé ce vendredi avoir rapatrié les corps de trois otages, retrouvés dans la bande de Gaza. Le porte-parole militaire en chef de Tsahal, Daniel Hagari, a identifié les otages comme étant Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, «brutalement assassinés» par le Hamas lors du festival de musique Nova et dont les corps ont été «emmenés» à l’intérieur de l’enclave palestinienne. Le président israélien, Isaac Herzog, a déclaré sur X être «de tout cœur avec les familles endeuillées et tourmentées des otages […], dont les corps ont été sauvés de Gaza et qui reposeront éternellement en Israël». Des centaines de festivaliers israéliens et étrangers s’étaient réunis le 7 octobre pour cet événement culturel en plein air, situé non loin de la frontière entre Gaza et Israël. 260 personnes sont mortes ce jour-là.

Des camions transportant de l’aide humanitaire ont «commencé à débarquer un premier chargement» ce vendredi par la jetée provisoire que l’armée américaine avait terminé d’arrimer la veille, a annoncé le commandement militaire central américain (CentCom). Cette opération a lieu dans le cadre «d’un effort multinational pour livrer de l’aide supplémentaire aux civils palestiniens de Gaza via un couloir maritime de nature exclusivement humanitaire», a-t-il précisé sur X (ex-Twitter).

Pour l’heure, on ignore encore la nature du chargement d’aide. Jeudi, l’armée américaine avait annoncé qu’«environ 500 tonnes (d’aide)» seraient acheminées dans les prochains jours. Après plusieurs difficultés logistiques retardant sa mise en place, cette jetée temporaire devrait notamment permettre d’organiser des livraisons de nourriture, à destination d’une population confrontée à la famine.

D’intenses combats opposent ce vendredi 17 mai l’armée israélienne au Hamas dans le nord de la bande de Gaza, notamment dans le camp de réfugiés de Jabalia, qui serait aussi visé par des bombardements aériens et des tirs d’artillerie israéliens, selon des témoins. Ces affrontements ont lieu au lendemain de l’annonce par l’Etat hébreu d’une «intensification» de ses opérations à Rafah, dans le sud de l’enclave palestinienne. Pour Benyamin Nétanyahou, la «bataille de Rafah» est «décisive», et viserait aussi «les échappatoires et voies de ravitaillement» du mouvement islamiste palestinien.

Ce vendredi, l’Etat hébreu répond devant la Cour internationale de justice (CIJ) aux allégations de l’Afrique du Sud, qui a qualifié son incursion à Rafah de «génocidaire». Au deuxième jour d’audience à la Haye, siège de la CIJ, un représentant d’Israël a déclaré que la guerre à Gaza était «tragique», mais qu’il n’y avait il n’y a pas de «génocide». La veille, Pretoria avait déclaré devant la plus haute juridiction de l’ONU que le «génocide» commis par Israël avait «atteint un niveau horrible». L’Etat hébreu, de son côté, a assuré ce vendredi devant les juges que l’affaire portée par l’Afrique du Sud, qui demande à la CIJ d’ordonner un cessez-le-feu à Gaza, était «totalement déconnectée» de la réalité.

Jeudi, le mouvement islamiste a publié une liste de 104 universitaires et chercheurs qui, selon lui, ont été tués depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza. «Nous condamnons fermement l’assassinat par l’occupant de scientifiques, d’universitaires, de professeurs d’université et de chercheurs, qui constituent un groupe prestigieux dans la société palestinienne de la bande de Gaza», a fustigé le bureau de presse du gouvernement du Hamas dans un communiqué. Et d’ajouter : «Le message est clair. Leur objectif est d’éliminer complètement les scientifiques et les chercheurs». Parmi les noms inscrits figure celui de Sofiane Tayeh, président de l’université islamique de Gaza et chercheur en physique et en mathématiques appliquées.

L’armée israélienne a déclaré jeudi que deux Thaïlandais, employés agricoles d’un kibboutz attaqué par le Hamas le 7 octobre, étaient morts durant l’attaque, et que leurs corps avaient été emmenés dans la bande de Gaza. «Nous avons informé les familles de deux ressortissants thaïlandais kidnappés (...) qu’ils avaient été tués au cours de l’attaque terroriste le 7 octobre et que leurs corps sont aux mains du Hamas», a fait savoir le porte-parole de l’armée, Daniel Hagari, lors d’un point presse. Selon lui, les deux victimes thaïlandaises sont Sonthaya Oakkharasr et Sudthisak Rinthalak.

Ce vendredi, le Premier ministre thaïlandais a réagi, se disant «profondément attristé» par l’annonce. «Le gouvernement thaïlandais continuera à faire tout son possible pour obtenir la libération des autres otages», a-t-il ajouté. Selon un décompte de l’AFP et fondé sur des chiffres israéliens, il y aurait désormais six otages thaïlandais.

L’instance dirigeante du football mondial tranchera d’ici deux mois la demande de la fédération palestinienne, a promis ce vendredi le patron de la Fifa, Gianni Infantino. Un peu plus tôt ce matin, la fédération palestinienne de football (PFA) a demandé la suspension «immédiate» de la fédération israélienne de foot, évoquant des footballeurs tués, des infrastructures détruites et des propos haineux de certains dirigeants et supporters israéliens. En attendant la décision d’ici le 20 juillet, la Fifa «enverra des experts juridiques indépendants afin d’analyser» ces allégations, a précisé Gianni Infantino.

Mise à jour : à 18h05, avec l’ajout de la découverte de trois corps d’otages à Gaza annoncée par Israël.