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Le poste-frontière de Rafah étranglé, la bande de Gaza assiégée

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En prenant le contrôle du côté palestinien du poste-frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte, l’armée israélienne accentue le siège humanitaire de l’enclave. Une punition collective sous couvert de guerre contre le Hamas.
Une petite fille blessée dans une frappe israélienne à Rafah, le 7 mai. (Hatem Khaled/Reuters)
publié le 7 mai 2024 à 20h07

Un char imposant avance sur quelques mètres, pointant son canon vers sa cible. Il écrase l’inscription «I Love Gaza» en lettres de bois rouges géantes. La vidéo, qui tourne sur les réseaux sociaux depuis mardi matin, a été prise par le conducteur d’un des blindés israéliens ayant pris position côté palestinien du poste-frontière de Rafah entre Gaza et l’Egypte. L’une des premières images de ce que l’armée israélienne qualifie d’«opération ciblée de contre-terrorisme», menée dans «des zones spécifiques» de l’est de Rafah, est un geste symbolique de rage.

Pris de court et de fureur lundi soir par l’acceptation par le Hamas, après moult tergiversations, de la proposition de cessez-le-feu négociée depuis des jours par les médiateurs égyptiens, qataris et surtout américains, le gouvernement israélien s’est retrouvé au pied du mur. Sous pression, d’accepter ou du moins de discuter d’un accord de cessez-le-feu dont il n’a jamais vraiment voulu, il a décidé d’envoyer une délégation au Caire mardi. Mais tout en poursuivant ses opérations à Rafah,