Un char imposant avance sur quelques mètres, pointant son canon vers sa cible. Il écrase l’inscription «I Love Gaza» en lettres de bois rouges géantes. La vidéo, qui tourne sur les réseaux sociaux depuis mardi matin, a été prise par le conducteur d’un des blindés israéliens ayant pris position côté palestinien du poste-frontière de Rafah entre Gaza et l’Egypte. L’une des premières images de ce que l’armée israélienne qualifie d’«opération ciblée de contre-terrorisme», menée dans «des zones spécifiques» de l’est de Rafah, est un geste symbolique de rage.
Pris de court et de fureur lundi soir par l’acceptation par le Hamas, après moult tergiversations, de la proposition de cessez-le-feu négociée depuis des jours par les médiateurs égyptiens, qataris et surtout américains, le gouvernement israélien s’est retrouvé au pied du mur. Sous pression, d’accepter ou du moins de discuter d’un accord de cessez-le-feu dont il n’a jamais vraiment voulu, il a décidé d’envoyer une délégation au Caire mardi. Mais tout en poursuivant ses opérations à Rafah,