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Difficultés

Le prince Harry accusé de «harcèlement» et «intimidation» après un conflit dans une ONG

Le fils cadet du roi Charles III, qui vient de prendre ses distances avec une association caritative en Afrique qu’il avait contribué à fonder, s’est vu accuser samedi 29 mars par la présidente de l’ONG Sentebale déchirée par un conflit interne.
Le prince Harry à New York, le 24 septembre 2024. (Bing Guan/REUTERS)
publié le 30 mars 2025 à 10h05

C’était l’un des rares engagements caritatifs qu’il avait conservés après sa rupture explosive avec la monarchie britannique en 2020 et la perte de ses patronages royaux. Le prince Harry, fils cadet du roi Charles III, était jusqu’à cette semaine le parrain de l’ONG Sentebale. Mardi, il avait annoncé, «le coeur lourd», qu’il renonçait à cette fonction de parrain de l’ONG, créée en 2006 à la mémoire de sa mère Diana pour venir en aide à des orphelins du sida. Cette décision, actée avec le cofondateur de Sentebale, le prince Seeiso du Lesotho, a été prise en «solidarité» avec les cinq membres du conseil d’administration qui ont démissionné en raison de leur conflit avec la présidente de la structure, avait expliqué Harry.

Ces cinq personnes avaient toutes réclamé le départ de leur présidente Sophie Chandauka, 47 ans, une avocate zimbabwéenne qui a pris ses fonctions en juillet 2023. Celle-ci a toutefois tenté d’empêcher sa révocation en portant l’affaire devant la Haute Cour de Londres, ce qui a entraîné leur démission collective.

Le prince Harry a diffusé «une information dommageable au grand public sans m’en informer, ni moi, ni mes directeurs nationaux, ni mon directeur exécutif», s’est indignée Sophie Chandauka dans une interview à la chaîne de télévision Sky News, dont un extrait a été publié samedi 29 mars avant la diffusion en intégralité dimanche. «C’est un exemple de harcèlement et d’intimidation à grande échelle», a poursuivi l’avocate.

Des accusations toutefois rejetées auprès de Sky News par un ancien membre du conseil d’administration, Kelello Lerotholi : «Je peux dire honnêtement que, dans les réunions où j’étais présent, il n’y a jamais eu la moindre trace de cela», a-t-il témoigné.

Les raisons de ce conflit interne restent encore floues, mais le journal The Times rapporte que Sentebale connaissait des difficultés depuis plusieurs mois. Cette semaine, Sophie Chandauka avait affirmé dans un communiqué qu’elle avait «osé dénoncer les problèmes de mauvaise gouvernance, de gestion défaillante, d’abus de pouvoir, d’intimidation, de harcèlement, de misogynie» et de racisme envers les femmes noires au sein de l’ONG.

Harry avait cofondé Sentebale lorsqu’il avait 21 ans, pour poursuivre le travail de sa défunte mère, la princesse Diana, très engagée dans la lutte contre le sida. Sentebale oeuvre notamment auprès des enfants et des jeunes rendus orphelins par l’épidémie de sida au Lesotho, petit pays pauvre et enclavé dans l’Afrique du Sud, et du Botswana.