La cérémonie de remise des prix Albert-Londres 2025 durait depuis près de deux heures déjà, samedi soir à Beyrouth, quand le nom de Julie Brafman a retenti dans l’auditorium de l’Ecole supérieure des affaires, où les jurés du prestigieux prix désignaient leurs lauréats de l’année. Le visage de la chroniqueuse judiciaire de Libération, qui a remporté tous les suffrages ou presque, s’est alors affiché sur écran géant, en direct de Paris, et l’émotion a gagné une salle remplie de grands reporters de plusieurs générations réunis là pour transmettre un flambeau de plus en plus difficile à porter mais aussi essentiel en ces temps de fake news, cyberguerre, bafouement du droit international et intelligence artificielle.
La consécration de Julie Brafman est un événement, car c’est la première fois que le prix Albert-Londres, d’ordinaire réservé aux reporters de guerre, récompense une chroniqueuse judiciaire. «La force de l’écriture de cette grande reporter des prétoires, la précision poétique de ses récits, la profondeur de son analyse, son empathie intelligente nous font pénétrer l’univers d