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Le retour chez soi expliqué à Donald Trump

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En suggérant de déplacer, une nouvelle fois, les Gazaouis vers l’Egypte et la Jordanie, le président américain oublie l’essentiel : les Palestiniens ne souhaitent qu’une chose après près de seize mois de guerre, retrouver leur chez-eux, même détruit.
Des Palestiniens se dirigent du sud vers le nord de la bande de Gaza le 29 janvier 2025. (Eyad Baba/AFP)
publié le 29 janvier 2025 à 13h18

Et si on en appelait au Magicien d’Oz pour faire comprendre à Donald Trump pourquoi sa proposition de déplacer les habitants de Gaza en Egypte ou en Jordanie est si mal reçue partout ? Car depuis qu’il l’a lancée samedi 25 janvier, ni les rejets officiels des deux pays arabes concernés, ni les rappels du droit international n’ont impressionné le président américain, qui a même réitéré deux jours après qu’il s’agissait de voir la population de Gaza vivre «sans violence».

Les arguments de la France, jugeant notamment que «tout déplacement forcé de population à Gaza serait inacceptable», selon le ministère des Affaires étrangères qui a souligné mardi 28 janvier qu’«il s’agirait non seulement d’une violation grave du droit international, mais aussi d’une entrave majeure à la solution à deux Etats», ont peu de chance d’être entendus par Donald Trump. Celui-ci avance, depuis sa prise de fonction il y a dix jours, sur divers sujets, des projets hors la loi et qui secouent l’ordre du monde.

Donald Trump n’a probablement pas vu et encore moins été impressionné par les images des dizaines de milliers de familles de Gaza en mouvement du sud vers le nord de l’enclave pour rentrer chez eux. Et ce, au péril de leur vie. Au Liban