Si Kaliningrad ne représente que 0,1 % du territoire de la Fédération de Russie, la région russe située entre la Lituanie et la Pologne est devenue l’une des priorités de la politique étrangère russe et se retrouve au cœur des tensions entre Moscou et l’Europe. A la mi-juin, la Lituanie a annoncé interdire sur son sol le transit ferroviaire des produits sanctionnés par l’Union européenne, comme le charbon, les métaux et les matériaux de construction. Dès le mois de juillet, ces mesures seront étendues à l’alcool et au ciment. Ces derniers jours, le ton est monté dans l’exclave (portion d’un pays séparée par voie terrestre de son territoire principal) avec la visite de Nikolaï Patrouchev, à la tête du Conseil de sécurité de Russie, qui y a présidé une réunion sur des «questions de sécurité nationale».
«Une violation d’absolument tout»
Auparavant, le gouverneur de Kaliningrad, Anton Alikhanov, affirmait que le quatrième paquet de sanctions décidé en mars par l’UE allait avoir des conséquences désastreuses, affectant entre 40 et 50 % des importations du territoire. Le Kremlin a qualifié cette mesure de «sans précédent» et d’«illégale», et convoqué à Moscou l’ambassadeur de l’Union européenne pour s’en plaindre et en demander la levée. Le chargé d’affaires russes en Litu