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Criminalisation

GPA en Italie : une «loi de haine contre les familles homoparentales»

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Le Sénat italien est sur le point de donner son feu vert définitif mercredi à une proposition de loi de l’extrême droite visant à faire de la gestation pour autrui un «crime universel» passible de prison ferme. Si elle est validée, elle serait compliquée à appliquer.
L'ancien eurodéputé italien Marco Cappato, lors d'un rassemblement organisé par les familles et les associations LGBTQ pour soutenir la GPA à Rome, le 5 avril 2024. (Andreas Solaro/AFP)
par Eric Jozsef, correspondant à Rome
publié le 15 octobre 2024 à 15h11
(mis à jour le 16 octobre 2024 à 10h20)

«C’est un coup de massue, une volonté délibérée de stigmatiser les homosexuels.» Alors que l’extrême droite italienne s’apprête à faire de la gestation pour autrui (GPA) un «crime universel», Michele Covolan, l’un des responsables de l’association Famiglie Arcobaleno, dénonce une «loi de haine contre les familles homoparentales». Déjà approuvée en juillet 2023 par la Chambre des députés, la proposition législative présentée par Fratelli d’Italia, le parti post-fasciste de Giorgia Meloni, devrait être définitivement adoptée ce mercredi par le Sénat.

Au printemps, en campagne électorale pour les Européennes, la présidente du Conseil avait réaffirmé son intention d’approuver la mesure et laissé exprimer sa hargne à l’égard des couples qui recourent à la GPA : «Rien ne pourra nous convaincre que louer son utérus et choisir ses enfants comme sur l’étagère d’un supermarché soit un acte d’amour et de liberté. C’est une pratique inhumaine et honteuse qui deviendra un crime universel.»

Jusqu’à présent, la loi italienne, datant de 2004, stipulait uniquement l’interdiction du recours et de la pratique de la gestation pour autrui en Italie. Avec le risque d’une condamnation à une peine d’emprisonnement de trois mois à deux ans et une amende de 600 000 à un million d’euros. La nouve