«Je les ai trouvés d’abord très heureux, très soulagés tous les deux.» L’ambassadeur de France en Iran, Pierre Cochard, a donné des nouvelles de Cécile Kohler et Jacques Paris sur France Inter ce mercredi 5 novembre. Après trois ans et demi de détention, les deux Français ont été remis lundi aux autorités françaises à Téhéran et se trouvent actuellement à l’ambassade de France dans la capitale iranienne.
«Ils m’ont demandé de passer un message pour dire à leurs familles, mais aussi à tous ceux qui les ont soutenus en France, que sans ce soutien, ils n’auraient pas pu tenir», a déclaré l’ambassadeur avant de souligner leur soulagement «après trois ans et demi de détention dans des conditions difficiles».
Il a également annoncé sur RTL qu’Emmanuel Macron s’est entretenu ce mercredi matin avec Cécile Kohler et Jacques Paris en visioconférence. «Cela a été très émouvant pour eux et pour le Président. Ils l’ont remercié pour son engagement» pour obtenir leur libération, a décrit le diplomate. Pour autant, les deux ex-prisonniers ne sont pas encore autorisés à quitter le territoire de la République islamique.
«Ce n’est qu’une étape»
Pour le moment, la France n’a «pas de certitude sur le moment où» leur libération définitive interviendrait, a expliqué le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur RTL ce mercredi matin. «Mais nous n’allons ménager aucun effort pour obtenir leur retour en France dans les meilleurs délais», a-t-il promis.
«Ce n’est qu’une étape, et nous allons continuer à nous mobiliser sans relâche pour obtenir leur libération définitive», a-t-il ajouté, insistant par ailleurs sur la discrétion nécessaire pour «garantir le succès de ce type de manœuvre diplomatique».
«Donc nous ne révélons pas le détail de ces discussions que nous avons avec les autorités à tous les niveaux, du Président de la République jusqu’à l’ambassadeur à Téhéran que je veux féliciter pour sa mobilisation», a ajouté le ministre alors que les autorités iraniennes ont évoqué dès septembre un accord sur un échange de prisonniers.
Téhéran avait en effet rendue publique le 11 septembre la possibilité d’un accord de libération des deux Français en échange de Mahdieh Esfandiari, une Iranienne arrêtée en France en février pour avoir fait la promotion du terrorisme sur les réseaux sociaux. Son avocat français, Me Nabil Boudi, s’est réjoui de la libération Cécile Kohler et Jacques Paris, assurant que sa cliente a été «détenue injustement». Celle-ci a été libérée sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès prévu en janvier.
En Iran, au moins une vingtaine d’Occidentaux seraient encore détenus, selon des sources diplomatiques.