C’est non, ou en tout cas, pas maintenant. L’Allemagne n’a pas décidé de livrer des chars d’assaut Leopard 2 que demandait l’Ukraine. «Nous ne pouvons pas dire aujourd’hui quand [une décision sera prise] et quelle sera la décision», a déclaré ce vendredi le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, lors d’une conférence de presse organisée sur la base militaire de Ramstein, dans le sud-ouest de l’Allemagne, où s’étaient réunis les représentants d’une cinquantaine de pays alliés de l’Ukraine. «Nous n’hésitons pas, nous pesons simplement le pour et le contre.»
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Un peu plus tôt vendredi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait exhorté ses alliés à lui fournir davantage d’armes lourdes, dont des missiles à longue portée et des chars, en prévision d’une nouvelle campagne offensive russe au printemps. «Il est de votre pouvoir de lancer un approvisionnement majeur qui arrêtera le mal, a-t-il déclaré par liaison vidéo. Je peux vous remercier des centaines de fois [pour le soutien déjà apporté] mais les centaines de merci ne sont pas des centaines de chars.» L’état-major ukrainien estime qu’il lui en faudrait au moins 300.
Indécision allemande
Le 14 janvier, le Royaume-Uni a annoncé l’envoi de 14 Challenger. Les Etats-Unis estiment qu’ils ne peuvent pas livrer à Kyiv des chars Abrams car ils fonctionnent au kérosène et sont particulièrement compliqués à maintenir. La France, elle, ne dispose que d’environ 200 chars Leclerc. Un stock équivalent à celui de l’Allem