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Interview

L’OMS veut interdire l’excision : «Il faut que les médecins deviennent des acteurs de la prévention»

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Lundi 28 avril, l‘Organisation mondiale de la santé a exprimé sa volonté d’interdire la pratique des mutilations génitales féminines aux soignants. Une avancée applaudie par la militante Marie-Claire Koulibaly, même si l’annonce reste incomplète à ses yeux.
Plus de 230 millions de filles et de femmes ont été victimes de mutilations génitales féminines dans le monde. Elles sont 125 000 à vivre en France. (Sally Hayden/LightRocket.Getty Images)
publié le 30 avril 2025 à 16h09

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé le 28 avril vouloir accentuer sa lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF). L‘organisme souhaite interdire cette pratique aux professionnels de santé et diffuser un code de conduite auprès des soignants. Ces violences sont traditionnellement exercées par de personnes qui ne font pas partie du monde médical. Afin d’éviter les infections et maladies, les médecins sont de plus en plus sollicités pour ces opérations illégales.

Sur les 230 millions de filles et femmes victimes de MGF dans le monde, 52 millions ont subi une mutilation génitale par un professionnel de santé. La récente initiative de l’OMS est saluée par Marie-Claire Koulibaly, elle-même victime d’excision (une ablation du clitoris) à l’âge de 9 ans. La franco-ivoirienne, aujourd’hui âgée de 43 ans, est à l’origine de