Impardonnable sans doute, mais incontournable assurément. C’est en substance la réponse d’Emmanuel Macron aux reproches qui lui sont faits d’être le premier dirigeant occidental à serrer la main de Mohammed ben Salmane (MBS) qui l’a reçu en Arabie Saoudite, samedi. «On n’oublie pas, on ne cautionne pas», a déclaré Macron au cours de sa visite dans le royaume. Une allusion claire au crime, particulièrement effroyable par son intention comme par son mode d’exécution, commis contre le journaliste Jamal Khashoggi en octobre 2018, dont le prince héritier saoudien est le commanditaire probable.
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«Nous avons parlé de tout sans aucun tabou. Et nous avons pu évoquer évidemment la question des droits de l’homme et cela a été un échange direct», a affirmé le chef de l’Etat français. Comme il l’a fait avec d’autres tyrans de la région, notamment le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, «le Président rappelle toujours nos principes sur les droits de l’homme», insiste l’Elysée.
On ne sait jamais toutefois comment ses propos sont reçus ou entendus par ses interlocuteurs. Et surtout ce qu’il en résulte. Ainsi, le communiqué commun franco-saoudien publié à l’issue de la visite présidentielle à Djeddah ne fait aucune mention du sujet qui fâche. Mais a-t-il été question par exemple des