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Putschs

Mali, Tchad, Guinée, Burkina Faso: l’Afrique francophone dans la crise jusqu’aux coups

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Libé Afriquedossier
Quatre officiers se sont emparés du pouvoir depuis l’été 2020 et aucun d’entre eux ne semble pressé de le rendre aux civils. Pays par pays, «Libération» revient sur la genèse de ces nouveaux gouvernements putschistes, avec leurs différences et similitudes.
A Ouagadougou en février. Au premier plan, une photo du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a pris le pouvoir au Burkina Faso en janvier. (Olympia de Maismont/AFP)
publié le 16 mai 2022 à 14h38

Le putsch est-il contagieux ? Quatre pays d’Afrique francophone ont connu un coup d’Etat au cours de ces deux dernières années. Les militaires maliens ont ouvert le bal à l’été 2020 avant de réitérer neuf mois plus tard. A Bamako, le président Ibrahim Boubacar Keïta a été renversé par de jeunes officiers lors de son second mandat. Tout comme Roch Marc Christian Kaboré au Burkina Faso. En Guinée, Alpha Condé entamait son troisième mandat – contesté dans la rue – au moment de son arrestation par les mutins. Quant à Idriss Déby, au pouvoir depuis plus de trente ans, il n’a pas été déposé par des soldats de son armée, mais tué sur le champ de bataille en affrontant des rebelles. Le jour même, son fils s’emparait du fauteuil présidentiel hors de tout cadre constitutionnel.

Depuis, aucun de ces militaires n’a cédé le pouvoir à un civil. Aucun, non plus