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Interview

Marshall Ganz, professeur à Harvard : «Avec Trump, c’est un peu comme regarder un pays se suicider»

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Constatant un «moment de bascule» aux Etats-Unis et dans le monde, le professeur engagé voit dans le «tragique» second mandat de Trump une catastrophe qui est aussi l’opportunité pour les démocrates de lutter contre «l’atrophie de la société civile».
Donald Trump devant la maire démocrate de Washington D.C., Muriel Bowser, dans le Bureau ovale le 5 mai 2025. (Polaris / Starface/Polaris / Starface)
publié aujourd'hui à 6h29

Il est crédité de l’élaboration et du succès de la campagne de terrain menée localement par Barack Obama en 2008. Fils d’un rabbin et d’une enseignante, le professeur Marshall Ganz a derrière lui toute une vie d’engagement, entamée lorsqu’il a interrompu ses études à Harvard dans les années 1960 pour participer au mouvement des droits civiques dans le Mississippi. Il a ensuite travaillé au sein du syndicat des fermiers américains avant de reprendre ses études à l’université de Harvard au début des années 1990.

A 82 ans, il enseigne encore deux fois par semaine à la John F. Kennedy School of Government de Harvard. Marshall Ganz a participé, le 8 mai en marge de la Biennale de Venise, à la première conférence de la fondation Art for Action, qui ambitionne d’utiliser l’art pour mobiliser et engager les communautés marginalisées ou vulnérables de la société. Alors que son dernier livre, People, Power, Change (Oxford University Press, 2024) s‘apprête à être publié en Europe, il a livré quelques-unes de ses réflexions à Libération, en insistant sur la nécessité pour les dém