Face à la crise humanitaire en cours dans la bande de Gaza, Paris prévoit de renforcer son aide. L’annonce de l’Elysée, rendue publique ce dimanche 19 novembre, fait suite à un entretien téléphonique qui s’est tenu la veille entre Emmanuel Macron et son homologue égyptien Abdel Fattah Al-Sissi. Le président français a réitéré sa volonté «d’accélérer l’aide humanitaire» : des «moyens aériens médicalisés, civils comme militaires, seront déployés à cette fin».

Parmi les mesures annoncées, le chef de l’État a précisé que la France s’apprête à envoyer au Proche-Orient «dans les prochains jours» le porte-hélicoptères Dixmude, configuré pour offrir du «soutien hospitalier» à Gaza. Le Dixmude appareillera «en début de semaine» et «arrivera en Égypte dans les prochains jours», a précisé l’Elysée. Un premier porte-hélicoptères français, le Tonnerre, doté d’une soixantaine de lits et de deux blocs opératoires, a déjà été déployé dans la région. Le navire avait quitté Toulon le 25 octobre dernier.

«Un nouvel affrètement d’un avion transportant plus de 10 tonnes de fret médical pour le début de semaine» a aussi été annoncé à destination de Gaza. « Il embarquera notamment deux postes sanitaires mobiles pour soigner environ 500 grands blessés chacun », a précisé Emmanuel Macron dans un message sur X (ex-Twitter) ce dimanche après-midi. En parallèle, la France contribuera à «l’effort européen en équipements médicaux» : ces derniers seront acheminés par des vols prévus les 23 et 30 novembre.

Le Palais a aussi précisé que «la France mobilise tous les moyens à sa disposition pour contribuer à évacuer depuis la bande de Gaza vers ses hôpitaux des enfants blessés ou malades et qui ont besoin de soins urgents». « Des dispositions sont prises pour recevoir jusqu’à 50 patients dans nos établissements hospitaliers », précise Emmanuel Macron.

Le président français et son homologue égyptien ont enfin convenu de «la nécessité d’augmenter le nombre de camions entrant dans Gaza et de renforcer la coordination pour l’acheminement de l’aide humanitaire et le traitement des blessés», a souligné l’Élysée.