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Droits de l'homme

Migrants : Nauru, pénitencier de l’Australie

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Un groupe de réfugiés déboutés du droit d’asile en Australie a été expulsé vers le micro-Etat insulaire de Nauru, dans le Pacifique Sud. Un dispositif rendu possible par une entente entre les deux pays qui devrait rapporter jusqu’à 1,4 milliard d’euros à Nauru.

Nauru, un îlot désolé par la surexploitation du phosphate. (mtcurado/Getty Images)
Par
Axelle Caudevelle
Publié le 29/10/2025 à 19h11

Un premier groupe de migrants en situation irrégulière a été expulsé d’Australie, en vertu d’une nouvelle entente, vers la petite île de Nauru, une minuscule république du Pacifique Sud de vingt kilomètres carrés. C’est le ministre de l’Intérieur australien Tony Burke qui en a fait l’annonce mardi 28 octobre, sans préciser le nombre de migrants concernés. Leur expulsion a eu lieu le 24 octobre dernier.

Ce transfert inaugure la mise en œuvre d’un accord conclu fin août entre le gouvernement australien et le président nauruan, David Adeang. Selon l’entente, les migrants transférés à Nauru obtiendront un visa de séjour d’une durée de trente ans dans la petite île ; le deal est particulièrement juteux pour le micro-Etat du Pacifique, qui recevra, en échange de cet accueil, 1,4 milliard d’euros sur trois décennies.

Le versement d’une première tranche de 229 millions d’euros cette année est conditionné au départ d’une cohorte de migrants apatrides ou dont le pays d’origine refuse le retour. Ces 354 réfugiés, appelés «NZYQ» par la presse australienne en référence au jugement qui avait rendu illégale leur détention par Canber