Posté à l’arrière de l’estrade où l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe faisait son discours avant d’être abattu, le tireur a été arrêté en quelques secondes. Sur les vidéos filmées par les témoins, on voit des hommes en civil, sans doute chargé de la sécurité d’Abe, maîtriser l’homme sans qu’aucune arme ne soit dégainée. On en vient à se demander s’ils en possèdent une. La question est loin d’être naïve tant la menace de la violence armée est quasi inexistante au Japon, où la législation encadrant les armes à feu fait partie des plus strictes au monde. Pour en posséder une, tout candidat à l’achat doit se soumettre à un parcours du combattant en treize étapes.
Parmi les prérequis, l’acquéreur doit d’abord avoir un casier judiciaire vierge, puis passer un examen écrit, obtenir un certificat médical avec une évaluation psychologique et un dépistage de drogue, réussir à 95 % un test de tir, disposer de casiers de rangement conformes au règlement nippon où l’arme est séparée des munitions, autoriser la police à venir vérifier le dispositif chaque année. Une fois le test validé, il devient possible de se rendre dans l’un