Chaque jour, Libé sélectionne les actualités les plus importantes concernant la guerre entre le Hamas et Israël et le conflit au Proche-Orient.
Plusieurs morts dans bombardements israéliens à Gaza
L’armée israélienne a intensifié ses frappes sur la bande de Gaza ce mardi, en particulier dans les secteurs de Khan Younès et Rafah au sud du territoire, à la suite de nouveaux ordres d’évacuation. Ces attaques ont forcé des centaines de Palestiniens à fuir de nouveau. Huit personnes ont été tuées et plus de trente blessées, selon des sources médicales. Les frappes interviennent après que le Jihad islamique a revendiqué lundi des tirs de roquettes vers Israël. L’armée israélienne a déclaré avoir visé l’origine de ces tirs, ciblant un entrepôt d’armes, des centres opérationnels et d’autres «infrastructures terroristes» près de Khan Younès. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a souligné que l’armée menait un «combat difficile» contre le Hamas. «Nous progressons vers la fin de la phase d’élimination de l’armée terroriste du Hamas», a-t-il déclaré.
Nouveau bilan à Gaza
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé mardi un nouveau bilan de 37 925 morts depuis le début de la guerre avec Israël, il y a près de neuf mois. Au moins 25 personnes ont été tuées au cours des dernières 24 heures, selon un communiqué. Depuis le 7 octobre, 87 141 personnes ont été blessées dans l’enclave palestinienne.
80 % de la population de Gaza déplacée
Environ 80 % des habitants de la bande de Gaza, soit 1,9 million de personnes, sont désormais déplacés, selon la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour le territoire, Sigrid Kaag, qui s’est dite mardi «vivement préoccupée» par les nouveaux ordres d’évacuation émis par l’armée israélienne. Ces derniers affectent «environ 250 000 personnes» supplémentaires selon l’ONU. «Les civils palestiniens de Gaza sont plongés dans un abîme de souffrance. Leur vie est brisée. La guerre n’a pas uniquement créé la plus profondes des crises humanitaires. Elle a déclenché un maelstrom de misère humaine», a ajouté Sigrid Kaag. Les hôpitaux sont également affectés par les ordres d’évacuation. A Khan Younès, «il ne reste plus que trois patients» à l’hôpital européen de Gaza, a ainsi déclaré Rik Peeperkorn, représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour les territoires palestiniens. «Le personnel de l’hôpital et les patients ont choisi de partir», a-t-il ajouté.
Israël relie une usine de dessalement à son réseau électrique
Israël, qui impose un siège à la bande de Gaza, a annoncé mardi avoir connecté une usine de dessalement gérée par l’Unicef dans le sud du territoire à son réseau électrique afin de fournir de l’eau potable supplémentaire aux habitants palestiniens de l’enclave, ont affirmé l’armée israélienne et le Cogat, l’organe du ministère israélien de la Défense qui supervise les activités civiles dans les Territoires palestiniens. «Nous n’avons toujours pas reçu d’électricité mais nous nous préparons à la possibilité qu’ils activent la ligne», a déclaré une source de la société de distribution d’électricité à Gaza. Jeudi dernier, l’Unicef avait conclu un accord avec Israël pour augmenter la capacité de l’usine de dessalement. «Actuellement, l’usine ne produit que 5 000 m3 d’eau par jour. Grâce à la nouvelle ligne électrique en provenance d’Israël, la production passera à 20 000 m3 d’eau potable par jour», ont déclaré les autorités israéliennes.
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L’état-major israélien favorable à une trêve à Gaza ?
Le fossé serait-il en train de se creuser entre le Premier ministre Benyamin Nétanyahou et les dirigeants militaires ? Selon le New York Times, les principaux généraux israéliens souhaitent un cessez-le-feu à Gaza, même si cela permet au Hamas de se maintenir au pouvoir pour le moment. D’après le quotidien américain, les responsables militaires de l’Etat hébreu estiment qu’une trêve, en plus d’être le meilleur moyen d’obtenir la libération des otages israéliens encore détenus à Gaza, permettrait aux soldats de récupérer et à l’armée de reconstituer ses stocks. «L’armée est tout à fait favorable à un accord sur les otages et à un cessez-le-feu, a affirmé au quotidien américain Eyal Hulata, ancien conseiller à la sécurité nationale d’Israël, en contact régulier avec de hauts responsables militaires. Ils comprennent qu’une pause à Gaza rend la désescalade plus probable au Liban. Et ils ont moins de munitions, moins de pièces détachées, moins d’énergie qu’auparavant - ils pensent donc aussi qu’une pause à Gaza nous donne plus de temps pour nous préparer au cas où une guerre plus importante éclaterait avec le Hezbollah.» Benyamin Nétanyahou a rapidement réagi à la publication de l’article : «Cela ne va pas arriver. Nous ne mettrons fin à la guerre que lorsque nous aurons atteint tous ses objectifs, y compris la défaite du Hamas et la libération de tous nos otages.»
Le Hezbollah vise le nord d’Israël
Le mouvement islamiste libanais Hezbollah a annoncé mardi avoir lancé des dizaines de roquettes sur le nord d’Israël «en riposte» à la mort d’un civil dans une frappe aérienne israélienne sur un village frontalier, dans le sud du pays. Le Hezbollah, qui soutient le mouvement islamiste palestinien du Hamas, a déclaré avoir visé notamment la caserne de Kyriat Shmona. L’armée israélienne a indiqué avoir intercepté «dix projectiles» parmi «environ 15 projectiles lancés depuis le Liban», ajoutant que l’attaque n’avait pas fait de blessés.
Beyrouth sous brouillage GPS : Israël accusé par le Liban
Les applications de transport comme Uber sont déstabilisées à Beyrouth par des interférences GPS. Le gouvernement libanais pointe Israël du doigt. «Israël utilise le brouillage GPS principalement pour perturber les communications du Hezbollah», explique Freddy Khoueiry, analyste en sécurité pour la région Moyen-Orient chez RANE Network. Il précise que «la technologie d’usurpation GPS» envoie de faux signaux pour gêner l’utilisation des drones et missiles du Hezbollah. Depuis le 28 juin, le site GPS Jam, spécialisé dans la collecte de données sur l’interruption des signaux de localisation géographique, observe une forte interférence au-dessus du Liban, de la Syrie, de la Jordanie et d’Israël. Interrogé par l’AFP, un porte-parole du ministère israélien de la Défense n’a pas commenté. Le 22 mars, le gouvernement libanais a déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité de l’ONU, dénonçant les interférences GPS attribuées à Israël. Fadi el-Hassan, président de la Direction générale de l’aviation civile libanaise, déplore que les pilotes doivent utiliser des kits de navigation au sol plutôt que le GPS, qualifiant cette situation d’«inconcevable» pour la sécurité aérienne.