La rédaction de Libération résume les principales actualités du jour sur le conflit au Proche-Orient. Le point précédent est à lire ici.

La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé ce lundi la mort de 48 personnes dans des frappes ou des tirs de l’armée israélienne à travers le petit territoire palestinien. «Au total, 27 martyrs ont été transportés vers des hôpitaux de Gaza à la suite de frappes aériennes et de tirs israéliens dans différentes zones de la bande de Gaza entre minuit et midi aujourd’hui», a affirmé à l’AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours.

Il a précisé que sur les 27 morts, «onze personnes [ont été] tuées près de points de distribution d’aide dans le centre et le sud du territoire». Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans de la Défense civile. Plus tard dans la journée, une frappe a touché le café «Al-Baqa», qui propose notamment un accès internet, situé près de la mer. 21 personnes ont été tuées, dans ce qui est qualifié de «massacre» par Ahmed Al-Nayrab, qui se trouvait sur une plage à proximité.

Plusieurs dizaines d’Israéliens se sont rassemblés dans la nuit devant une base militaire en Cisjordanie occupée, où certains d’entre eux ont attaqué les forces de sécurité et vandalisé des véhicules et une installation militaire, a annoncé ce lundi l’armée.

Selon les médias israéliens, les colons ont notamment pris pour cible le commandant de la base militaire régionale de Binyamin, dans le centre de la Cisjordanie, qu’ils ont traité de «traître». Il fait partie d’un groupe de soldats déjà agressés dans la nuit de vendredi à samedi après s’être opposés à des colons qui se dirigeaient vers le village palestinien de Kafr Malek, où trois Palestiniens avaient été tués mercredi par des colons, selon l’Autorité palestinienne.

Après les violences de la nuit de vendredi à samedi, six civils israéliens avaient été arrêtés. C’est en représailles à ces arrestations, selon les médias, que des colons se sont à nouveau regroupés dans la nuit de dimanche à lundi.

La Haute Cour de Londres a rejeté ce lundi le recours d’organisations de défense des droits humains qui attaquaient le gouvernement britannique afin de bloquer les exportations de pièces équipant les chasseurs américains F-35 utilisés par Israël dans sa guerre à Gaza. Soutenue par Amnesty International, Human Rights Watch, Oxfam et d’autres organisations, l’ONG palestinienne Al-Haq, à l’origine du recours, affirme que le gouvernement britannique enfreint le droit international en autorisant ces exportations de pièces équipant les F-35 vers Israël. Toutes les demandes d’Al-Haq ont été rejetées par la justice britannique.

Dans leur décision, les juges Stephen Males et Karen Steyn expliquent que l’affaire visait à savoir si la justice pouvait ordonner au Royaume-Uni de «se retirer d’une collaboration multilatérale en matière de défense». «Cette question extrêmement sensible et politique relève de l’exécutif, qui est responsable devant le Parlement et finalement devant les électeurs, et non des tribunaux», ont-ils tranché.

Le principal fonds de pension de Norvège, distinct du fonds souverain, a annoncé ce lundi s’être désengagé des groupes américain Oshkosh Corporation et allemand ThyssenKrupp. Le fonds KLP reproche à Oshkosh Corporation de continuer à vendre à Israël des camions que l’armée israélienne transforme ensuite en véhicules blindés de transport de troupes, et à ThyssenKrupp d’avoir convenu, avant le début de la guerre à Gaza, de livrer des corvettes et des sous-marins à la marine israélienne.

«Il incombe aux entreprises une obligation autonome de diligence afin d’éviter de contribuer à des violations des droits humains fondamentaux et du droit humanitaire», a souligné Kiran Aziz, responsable des investissements responsables au sein de KLP, citée dans un communiqué. Le fonds dit avoir mis l’accent sur le fait que les deux groupes coopéraient de longue date avec l’armée israélienne et que leurs livraisons avaient continué après le déclenchement de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023.

Mise à jour à 18h34 avec le nouveau bilan de la défense civile palestinienne.