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Point du jour

48 morts à Gaza-City, Emmanuel Macron, «accord global» souhaité par le Hamas… L’actu du conflit au Proche-Orient ce mercredi 7 mai

Guerre au Proche-Orientdossier
L’essentiel des informations du jour sur la guerre entre le Hamas et Israël.
Une Palestinienne pleure son fils, après la frappe israélienne sur une école de Gaza, mercredi 7 mai. (Abdel Kareem Hana/AP)
publié le 7 mai 2025 à 15h56
(mis à jour le 7 mai 2025 à 19h28)

La rédaction de Libération vous résume les principales actualités du jour sur le conflit au Proche-Orient. Le point de la veille, ici.

Des frappes israéliennes font 48 morts à Gaza-City

La Défense civile palestinienne a relevé mercredi le bilan d’une frappe israélienne à Gaza-ville, faisant désormais état d’au moins 33 morts et de plus de 80 blessés, dont une majorité d’enfants. Cela en fait l’une des frappes les plus meurtrières dans la bande de Gaza depuis qu’Israël y a repris son offensive contre le mouvement islamiste palestinien Hamas le 18 mars, après deux mois de trêve. Cela porte à 59 le nombre de Palestiniens tués mercredi dans des frappes israéliennes dans le territoire palestinien, dont 48 dans Gaza-ville (nord), selon les chiffres fournis par la Défense civile.

Emmanuel Macron : la situation à Gaza est «plus critique» que jamais

Le président français a affirmé ce mercredi que la situation dans la bande de Gaza était actuellement «la plus critique que nous ayons jamais connue», ajoutant que les «déplacements forcés de populations» palestiniennes envisagés par Israël étaient «une réponse inacceptable». «Jamais, jamais aussi longtemps des populations n’ont été loin des soins, en incapacité de sortir des blessés, loin de la nourriture, des médicaments et de l’eau», a déploré Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à l’Elysée avec le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz. Il a appelé une nouvelle fois Israël à rouvrir le passage de l’aide humanitaire vers le territoire palestinien, empêché par Israël depuis le 2 mars.

François Bayrou dénonce la «situation insupportable» des civils

Interpellé ce mercredi à l’Assemblée nationale par la présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, qui a comparé le plan de conquête de Gaza annoncé par le gouvernement israélien à un «nettoyage ethnique» et estimé que «la France et l’Europe ne répondent pas à leur devoir», le Premier ministre a dénoncé «la situation insupportable des populations civiles» dans le territoire palestinien qui «révolte les consciences». «Le fait que les populations soient dénutries, n’aient plus accès à l’alimentation, à l’eau… tout cela est absolument insupportable», a renchéri le chef du gouvernement français. «Sont aussi insupportables les annonces selon lesquelles le but était désormais la conquête de Gaza et l’évocation de déplacements de populations», a-t-il ajouté.

Six pays européens s’opposent au plan israélien

L’Espagne, l’Irlande, la Norvège, l’Islande, la Slovénie et le Luxembourg. Six nations européennes ont dénoncé d’une voix ce mercredi le nouveau plan de conquête de Gaza présenté par Israël, disant rejeter «fermement tout changement démographique ou territorial» susceptible de constituer «une violation du droit international». La mise en œuvre de ce plan, qui prévoit «d’établir une présence israélienne prolongée» à Gaza, reviendrait à «franchir une nouvelle ligne rouge» et «mettrait en péril toute perspective d’une solution viable à deux Etats», estiment les ministres des Affaires étrangères de ces pays dans une déclaration commune. Quatre de ces pays (l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et la Slovénie), ont reconnu il y a près d’un an l’Etat palestinien, emboîtant le pas notamment à l’Islande, qui l’avait fait en 2014. Le Luxembourg s’est dit quant à lui prêt à le faire, mais uniquement quand tous les otages israéliens auront été libérés.

L‘Espagne va présenter une résolution à l’ONU pour des «mesures d’urgence»

L’Espagne va présenter une résolution devant l’Assemblée générale de l’ONU proposant des «mesures d’urgence pour arrêter le massacre des civils» et assurer l’entrée de «l’aide humanitaire» dans la bande de Gaza, a annoncé ce mercredi le Premier ministre, Pedro Sánchez. «La communauté internationale ne peut pas rester indifférente face à ce qui se passe en Palestine», a justifié le dirigeant socialiste lors d’une audition au Parlement, sans fournir plus de détails sur le contenu exact et le calendrier de cette résolution.

Le Hamas veut un accord «global» pour mettre fin à la guerre à Gaza

Le mouvement palestinien veut conclure un «accord global et complet» pour mettre fin à la guerre à Gaza et rejette des tentatives d’imposer un «accord partiel» avant une visite de Donald Trump au Moyen-Orient, a déclaré ce mercredi à l’AFP un de ses dirigeants. Le Hamas «insiste sur la nécessité de parvenir à un accord global et complet pour mettre fin à la guerre», a dit Bassem Naïm, un membre de son bureau politique. Il a rejeté «des tentatives désespérées, à l’approche de la visite du président américain, Donald Trump, dans la région, pour imposer un accord partiel en recourant au crime de la famine, au génocide en cours et à un élargissement des opérations militaires».